Quand on parle branding aux startups… /Retour du salon Vivatech 2018 juin 2018
Notre Curius Tour au Salon Vivatech 2018 nous a mené au coeur de la start-up nation. Parmi les robots et casques VR, nous avons rencontré celles et ceux qui inventent le monde de demain. Après avoir fait le tour des tendances émergentes, nous avons décidé d’engager la conversation avec quelques startupers. Notre but ? En savoir plus sur leur vision du branding. De cette journée d’échanges et de rencontres, nous en avons tiré quelques conclusions intéressantes. Notre conviction quant à l’indispensable utilité du branding pour créer une marque forte a été challengée par une vision centrée sur le produit et l’expérience utilisateur. Une approche qui nous a permis, à la fin de la journée, de tirer quelques enseignements et d’y mêler notre approche…
Règle n°I : la start-up est la marque
- Lorsqu’on interroge les entrepreneurs sur l’importance du branding, les réponses vont dans le même sens : oui dans l’idée mais dans les faits, c’est le produit qui prime.
« Lorsque l’on crée une start-up, la première année est dédiée à 95% au produit. Nicolas Mutschler,
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- Un startuper qui lance son produit mise tout dessus avant de penser image de marque.
Et pour cause : la marque, c’est lui.
« Aujourd’hui, nous n’avons pas de plateforme de marque car nous n’en n’avons pas besoin. Philippe De Chanville,
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Règle n°II : Branding DIY
- L’investissement dans l’image de marque n’est pas nul. Il est juste différent de celui d’une grosse entreprise. Les moyens sont moins financiers qu’humains et les investissements se comptent en temps et en réflexion plus qu’en euro.
« Le logo est important, il fait partie de l’élément fondateur de la marque. Mais pour le créer, on va plutôt faire appel à la communauté et au réseau personnel. Le tout est un investissement personnel plus que monétaire». Nicolas Mutschler,
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Règle n°III : user experience first
- Si l’identité de marque ne fait – a priori – pas partie des priorités dans le développement d’une start-up, il n’en va pas de même pour l’expérience qu’elle propose.
« Skillup est un service BtB. Pour nous, la marque c’est l’expérience, Nicolas Mutschler,
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- Le design d’expérience devient non pas l’identité mais l’image de la marque. C’est par lui que la start-up rencontre son public, l’embarque et in fine attise sa curiosité.
« Nous avons toujours pris grand soin du design d’expérience. Plutôt qu’un visuel, nous nous battons pour le bon usage ». Alexis Marcadet,
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Règle n°IV : produit = marque = produit
- Après le design d’expérience, c’est le design produit qui devient expression de la marque. Sous le drapeau LVMH, Franck Boulbès fondateur de Cellier Domesticus, thermostat bioclimatique intelligent et connecté pour le stockage du vin, est formel :
Chez Cellier Domesticus, l’objet incarne la start-up et s’intègre dans une identité graphique pensée en amont. Une réflexion de marque importante pour parler à une cible luxe internationale.
Le point de vue Curius :
mettre l’user expérience au même niveau que l’image de marque
Les startups, en privilégiant le produit et la user experience, sur font une image mais pas une identité. Or le branding est une histoire d’accélération. Plus il est intégré en amont, plus il améliorera l’expérience de marque. Cette réalité inhérente au modèle start-up nous amène à réfléchir à de nouveaux codes d’identité de marque. Comment mettre en oeuvre de manière agile une réflexion sur la marque tout en prenant en compte les nécessités de ces micro-entreprises innovantes ?
Les startups – tant par leur forme que par leur fonctionnement – sont une source d’inspiration qui nous pousse à placer l’expérience utilisateur au même niveau que l’image de marque. Ce constat fait, à nous, professionnels du branding, de sortir des sentiers battus pour imaginer de nouveaux codes.