SIAL 2018

SIAL 2018 /Le salon du bon et du vrai octobre 2018

Le Salon International de l’Alimentation vient de fermer ses portes. Une édition 2018 qui, selon Nicolas Trentesaux, a mis en lumière trois grands thèmes : « le goût, le vrai et le sens ». Selon le Directeur de réseau du SIAL, « nous voyons de plus en plus d’artisans, d’industriels et de commerçants innover pour rassurer les consommateurs, et pour répondre à leurs attentes en termes de plaisir et de bien manger, de sécurité alimentaire et de transparence »*.

Nous avons sillonné les allées pour rencontrer les marques qui innovent et tentent de répondre aux attentes de consommateurs exigeants. Pour nous, trois tendances sortent du lot : le premium, le healthy gourmand et le local. Rencontre avec ces acteurs de la planète food qui veulent faire du « bien manger » la qualité numéro une de l’alimentation. 

Du premium au quotidien

Les produits du quotidien se dotent de nouveaux goûts et de nouveaux standards. Pour enchanter le quotidien d’un consommateur pour qui les plaisirs simples de bouche sont importants, les marques travaillent leurs produits et leur image. 

L’huile d’olive monte en gamme avec l’italien BioOrto ou le grecque Zyos, la mayonnaise Bornibus surprend par son goût au wasabi, le pop-corn Nataïs made in France s’impose comme snack de choix et le thé devient la boisson premium à emporter avec le japonais Omija ou Tensaï Tea. Cette tendance portée par des marques innovantes et authentiques font des plaisirs de bouche, un luxe accessible. 

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Savoir-faire local

Le « Made In » fait recette.  Il est gage de qualité et donne du sens face à une industrie agro-alimentaire mondialisée qui efface le savoir-faire local. On se concentre sur ce que les régions ont de meilleur. Goulibeur affirme son encrage poitevin, Gallimaté investit le marché du maté « à la française » et Superbon produit ses chips de Madrid au coeur de quartier madrilène de La Chueca. Les industriels ne sont pas en reste à l’instar de l’italien Menz & Gassner et de sa confiture 1935 au packaging épuré qui nous parle des fruits du Sud-Tyrol.

Le local est aussi affaire de producteurs. Les agriculteurs et grands groupes s’organisent via des coopératives rassemblant des dizaines d’acteurs du bio. Produits sourcés, mise en valeur du territoire, valorisation des « entreprises citoyennes »… ces coopératives inventent des systèmes de production plus respectueux de l’humain et du produit. Eurial, deuxième coopérative laitière française, vient ainsi de lancer sa nouvelle marque bio 300 & Bio qui rassemble 300 éleveurs. De son côté, Intermarché scande Merci ! avec un lait qui rémunère mieux les éleveurs grâce au circuit court. Pour la Coopérative agricole enfin, coopérer c’est « avoir la conviction qu’ensemble on est plus forts et qu’ensemble on peut agir pour le bien commun ». Qu’on se le tienne pour dit. 

 

Healthy gourmand

Les marques décomplexent le « manger sain » en cassant les codes du secteur. Le bio sort de sa niche pour attirer une nouvelle clientèle grand public. Des packagings colorés aux associations gourmandes, le bio entre dans les foyers et joue sur le terrain du snacking. L’islandais SoNatural propose ainsi des soupes ou jus à emporter (et des shots de gingembre et de charbon). Malongo ouvre son offre avec son cold brew, tendance venue tout droit des États-Unis. Alterfood nous propose du bio pétillant et vibrant avec Wat Water et Little Pleasures, biscuiterie belge artisanale biologique nous donne de bonnes raisons de manger ses cookies gluten-free. Des packagings colorés et friendly que l’on retrouve aussi chez le russe BioFoodLab. Pour finir, direction l’Angleterre avec Artisan Biscuits. L’entreprise familiale sort Two Fingers, des biscuits à emporter fabriqués à base d’ingrédients savamment sélectionnés. 

Cette tendance du gourmand sain croise la route d’ingrédients et nutriments stars. Les graines de chia trônent en maître, transformées en chips, thé ou pudding chez MOMA et les bienfaits du vinaigre de cidre de pomme se boivent en jus pétillants chez Lost Coast Food Co. Toujours côté boisson, le kombucha a la cote avec – entre autres – So Kombucha et sa gamme pétillante de couleurs et de saveurs qui nous embarque dans un bio décomplexé et ensoleillé.

 

* p.50 « Le monde de l’épicerie fine » – N°32 / octobre/Novembre 2018
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