Il est des signaux qui ne trompent pas : des joueurs rivés sur leur portable s’amassant dans les rues pour trouver un pokemon rare à l’ouverture probable de cercles de jeux à Paris intra-muros, le divertissement se décline en une multitude de phénomènes et investit toutes les strates de notre société. Le salon Maison & Objet ne s’est donc pas trompé en donnant un ton résolument ludique à son événement. De l’espace House of Games qui décline les différentes facettes du jeu au exposants qui osent l’electrochoc visuel, l’univers créatif que l’on découvre nous plonge dans des couleurs, matières et formes aussi surprenantes que décalées. 

L’espace du Café-Librairie House of Games imaginé par François Bernard

House of Games

L’espace Inspirations de cette année nous emmène dans le temple du jeu sous toutes ses formes. Jeux de rôles, jeux de société, jeux de hasard… trois espaces qui plongent le visiteur dans un grand cabinet de curiosité aussi surprenant que bizarre. On joue sur les matières symboliques, le velour ayant la part belle, sur les couleurs autour du rouge et du vert des tapis de jeux, sur les ornementations et le mélange des époques. Tout à la fois mystérieuse, cosy, fantasque et maximale, la House of Games pensée par Vincent Grégoire nous rappelle que rien de ce qui nous entoure n’est fondamentalement sérieux.

Jeu de lumière et d’équilibre

Le jeu est aussi histoire de légèreté, de perte de repères, de fausses perpectives… La Forêt aux Lampes Résonnantes nous emmène hors du temps, dans un espace ou la lumière varie selon le passage des visiteurs et se reflète à l’infini. Un jeu des sens poétique et immersif aux frontières de l’irréel.

La Forêt aux Lampes Résonnantes – Espace TeamLab x M&O

Les marques s’amusent

Côté marques, la tendance est aux couleurs vives, aux motifs jouant sur les codes, à la réappropriation stylistique et son détournement. L’univers ludique et coloré proposé aux consommateurs est une invitation à la décontraction. Le message est clair : le monde autour de nous est déjà assez sérieux, pas la peine d’en rajouter en oubliant la légèreté. Une joyeuse cacophonie esthétique réfléchie qui prend le contrepied du minimalisme et de l’épure.

 

Une collaboration impertinente entre l’italien Seletti et Toiletpaper prenant des visuels choisis par Maurizio Cattelan pour en faire… des tapis.

 

Les motifs bariolés de Corita Rose jouant avec les symboles et les couleurs ultra-vives.

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